
Après le baseball c’est le soccer canadien qui montre l’exemple en se démarquant par ces initiatives concrètes et pérennes dans la sphère du ballon rond. Alors que l’attention médiatique était tournée vers la coupe MLS, entre les Whitecaps FC et l’Inter Miami de Messi, et l’effervescence autour du tirage de la Coupe du monde FIFA 2026, un autre sujet mérite autant de visibilité : la transformation environnementale du soccer canadien.
Au delà de l’engouement footballistique, le soccer canadien fait preuve de leadership dans la réduction de son impact environnemental. Entre la suppression des bouteilles et le détournement de 90% des déchets, d’ici fin 2026, pour le Stade B.C. Place à Vancouver, il y a beaucoup d’espoir pour rendre le sport plus durable.
Vancouver est aujourd’hui l’un des exemples les plus structurants au pays, grâce à la convergence des efforts de l’équipe et du stade. Voici comment les Whitecaps FC et B.C. Place redéfinissent la norme canadienne.
Whitecaps FC : un virage fort vers la réduction du plastique
Éliminer 10 000 bouteilles : ce que ça change vraiment
L’équipe locale de soccer de Vancouver s’engage a protéger sa ville au coeur de l’océan et des montagnes. Pour ce faire, ils ont commencé a comptabiliser le nombre de bouteilles qu’ils utilisaient par an. Ce sont plus 10.000 bouteilles qui étaient utilisées par an. Un impact très important sur l’environnement. Afin de réduire leur empreinte carbone ils ont éliminé ces 10.000 bouteilles pour les remplacer par une solution plus durable, avec Vivreau.
Le Whitecaps FC a installé trois distributeurs Vivreau Extra I-Tap dans son centre d’entraînement et leurs bureaux, éliminant ainsi le besoin de bouteilles de plastique à usage unique pour les athlètes et le personnel.
Grâce à la micro-filtration de Vivreau, les joueurs disposent désormais d’un accès illimité à l’eau du robinet filtrée, soutenant leur récupération et leur performance.
Ainsi grâce à ce changement, qui semblerait minime, ils diminuent drastiquement leur consommation de plastique à usage unique et ils montrent l’exemple.
Pour répondre à la demande d’eau en bouteille par an aux États-Unis ça représente 17 millions de barils de pétrole pour produire le plastique soit l’équivalent d’environ 1 080 piscines olympiques.
17 millions de barils de pétrole (un baril 159 L) = environ 1 080 piscines olympiques (une piscine 2,5 millions de litre).
Même si la contribution d’un seul club est modeste dans cette équation, elle envoie un signal clair : le plastique n’est plus un choix acceptable dans les infrastructures sportives modernes.
Comment revaloriser les bouteilles en plastique ?
À Vancouver, il est possible de recycler les bouteilles en plastique via le programme Return-It (consignation) en les rapportant dans des dépôts (pour remboursement) ou dans des bacs de recyclage municipal. Ces contenants de boissons consignés (eau, jus, sodas, lait) vous rapportent 10 cents par bouteille.
C’est une manière de revaloriser ces matières recyclables et de récupérer de l’argent. C’est aussi une façon de redonner l’argent collecté à des organismes qui luttent pour des causes écologiques.
L’eau du robinet est souvent considérée comme meilleure, surtout avec un bon filtre, grâce à l’absence de microplastiques et à son impact environnemental réduit.
Les initiatives environnementales menées par un club ou un stade ont un effet direct sur l’expérience et la perception des partisans. Selon une étude menée par Think Beyond 60% des fans croient que le sport devraient faire plus d’effort pour lutter contre les changement climatique. Lorsqu’une équipe adopte des mesures concrètes comme la réduction du plastique, la meilleure gestion des déchets, des offres alimentaire plus durable… les partisans y voient un signe de cohérence, de responsabilité et de leadership.
Au-delà de l’environnement, ces actions renforcent aussi le lien émotionnel entre le club et sa communauté. Les amateurs de sport veulent se reconnaître dans les valeurs de leur équipe. Quand ils constatent que celle-ci agit pour réduire son impact, cela nourrit l’appartenance, la fierté et l’engagement.
Il existe également un avantage stratégique non négligeable dans le privé : les entreprises recherchent des collaborations qui reflètent leurs propres engagements ESG.

B.C. Place : objectif 90 % de déchets détournés d’ici 2026
Les exploitants du B.C. Place apportent progressivement des changements pour détourner de l’enfouissement les déchets générés lors d’un événement sportif.
Le volume de déchet grimpe à 47 500 kilogrammes lorsque l’ensemble du stade de 55 000 places est occupé, lors d’un événement sportif.
Selon Jenna Visram, directrice générale adjointe du B.C. Place, l’objectif est de détourner 90 % des déchets du stade des sites d’enfouissement d’ici la fin de 2026, ce qui ouvrirait la voie à sa qualification comme installation zéro déchet.
Un modèle réplicable pour les autres stades et lors d’événements sportifs
C Place serait l’un des premiers stade au Canada à adopter un programme spécial de gobelet réutilisable pour toutes les boissons servis au spectateurs et dans les loges. Une collaboration avec une compagnie locale ShareWares qui donne une réelle alternative pour les breuvages et elimine tous les déchets en plastique et compostables à usage unique. Des économies tres importantes car selon un article de CBC, Julia Canton, gestionnaire de la durabilité affirme qu’ils réalisent des économies de 64 000 $ par an et que cela représente une réduction de 26 % des coûts alimentaires.
Lire article – How B.C.’s hospitality sector is trying to solve its garbage problem
Il n’y a pas de système de consigne. Les gobelets sont récupérés et lavés par ShareWares pour être réutilisés dans d’autres événements.
Ce système est tres efficace car les coûts et l’impact environnemental des transports sont très important avec un système plus traditionnel de gobelet jetable. De plus, ils finissent généralement à l’enfouissement, s’il ne sont pas bien trié. Nous avions vu ce type d’action lors de l’Omnium Banque National – voir article Sport+Eco – Au cœur de… l’Omnium Banque Nationale 2025 – Sport+Eco

Un tournant stratégique pour le sport durable Canada
Les Whitecaps FC ont franchi une étape importante vers la durabilité en parallèle du stade dans lequel ils jouent. Il est remarquable de voir deux acteurs évoluer vers un but commun, celui de réduire leur empreinte carbone. Des efforts majeurs sur l’offre alimentaire et d’eau ont été mis en place pour réduire son impact environnemental puis rendre le sport plus résilient.
La responsabilité d’événements sportifs durables incombe à toutes les parties prenantes. Ici, les initiatives des uns motivent les actions des autres. Nous pensons que c’est un modèle très porteur et réplicable à toutes les équipes professionnelles.


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